Des professionnels de soins sur les mécanismes physiopathologiques,la classification et l’évaluation de l’intensité de la douleur

  1. Evaluation de la douleur par différentes échelles.

Pourquoi est-il nécessaire d’évaluer l’intensité de la douleur?

Connaitre l’intensité de la douleur de nos patients est un impératif absolu pour prétendre répondre aux attentes de ces derniers. La douleur est l’élément majeur qui dicte les consultations des patients au sein des structures de soins surtout lorsque l’intensité dépassent le seuil de tolérance. Ne pas être soulagé alors que l’on se trouve au sein d’un établissement de soins est perçu comme une trahison pour le malade envers son soignant. Or ne peut jamais prétendre donner un antidouleur qui soulage un mal dont tu ne connais pas la profondeur. Evaluer l’intensité de la douleur nous aide donc à quantifier celle-ci et à choisir l’antalgique approprié et une dose suffisante. Bien que la douleur soit subjective car reposant sur le ressenti personnel, il existe des outils pour la caractériser et l’évaluer. Ce sont des échelles validées par des communautés scientifiques qui sont à la portée de tous mais leur disponibilité dans les structures de soins, leur utilisation et leur interprétation restent un grand défi à relever par des formations auprès des soignants  et c’est notre objectif le plus primordial.

  1. Physiopathologie de la douleur et les particularités de la douleur par tranche d’âge.

Pourquoi les professionnels de soins doivent avoir des bases solides à propos du mécanisme de la douleur ?

Cette question est cruciale du moment où nous devons gérer des patients parfois plus intelligents que nous, qui lisent les journaux, l’internet où parfois ils ramassent du n’importe quoi. Aussi pour choisir le bon antalgique ou la bonne thérapie  nous devons connaitre si nous sommes confrontés à une douleur neuropathique ou à une douleur inflammatoire  ou encore mixte. La douleur morale ou d’origine psychologique mérite aussi son attention car celle-ci est souvent accompagnée de troubles de l’humeur qui peuvent s’empiler jusqu’au suicide ou carrément provoquer, à la longue, des maladies somatiques par le stress chronique qu’elle peut engendrer.

C’est avec grand intérêt que nous préconisons des formations, à travers les hôpitaux et centres de santé, pour les professionnels de soins sur cette thématique pour que nous ayons un même bagage et un même langage

  1. Humanisation du traitement de la douleur : accueil chaleureux, gestes réfléchis.

Votre douleur est notre douleur. Intégrer cette notion relève de l’empathie, une disposition de quelqu’un à se sentir dans la peau de l’autre. Un soignant à se sentir dans la souffrance de son malade. Cette empathie a une grande importance dans le soulagement de la douleur d’autant plus que c’est de là même d’où nait un accueil chaleureux, la reconnaissance que son malade n’est un animal sur lequel il faut faire de l’expérimentation, le chois de gestes inoffensifs comme l’annonce du geste douloureux que l’on va faire, l’amabilité de recourir à des prémédications pour minimiser le stress ou la douleur de son patient, une bonne orientation de nos malades au sein de l’établissement de soins où parfois le parcours est trop compliqué et long sans affiches guides.